Il est essentiel de prendre en compte cette dimension car elle détermine en partie le contenu des échanges ainsi que les modalités d’engagement des acteurs. 3.4 En 1992, le Canada a signé la Convention sur la diversité biologique, élaborée par les Nations Unies. En effet, la biodiversité couvre l'ensemble des formes de vie sur Terre, les relations qui existent entre elles et avec leurs milieux depuis l'origine commune de la vie, c'est-à-dire plus de 4,5 milliards d'années. de la pelouse de Jézainville Plans de gestion en 1999, 2005 et 2014 Enjeux de conservation - Les habitats de pelouse (habitat inscrit à la Directive « Habitats ») - 4 plantes protégées : Marguerite de la Saint-Michel, Gentiane croisette, Petit pigamon et Laîche de Haller - 1 papillon protégé : Damier de la sucisse - Cortège d’insectes 24À ce stade, il faut rappeler que la concertation n’est pas une initiative des acteurs mais qu’elle s’inscrit dans une procédure administrative. 32En s’attachant à renforcer la « connectivité » des espaces naturels, la Trame verte et bleue marque un changement de perspective par rapport à la directive Habitats. — 2006, La décentralisation de l’environnement. 28La reconfiguration des territoires à laquelle nous assistons via la directive Habitats révèle des formes diverses d’appropriation d’un même espace, dont les logiques sont souvent incompatibles en ce qu’elles mettent en jeu des composantes essentielles comme l’identité, le savoir et la légitimité. Deverre, Christian, Marc Mormont et Christophe Soulard — 2002, « La question de la nature et ses implications territoriales », in P. Perrier-Cornet ed., Repenser les campagnes. Mougenot, Catherine et Éric Melin — 2000, « Entre science et action : le concept de réseau écologique », Natures Sciences Sociétés 8 (3) : 20-30. 0000001096 00000 n Bailleuil, Conservatoire national botanique de Bailleul. fr/ 2007/ telechargement/ cper.pdf, p. 12. ), chacun d’eux étant porteur d’un rapport particulier à la nature qui s’incarne à travers des savoirs spécifiques (scientifiques, techniques, pratiques, locaux). 29Voyons à présent comment le territoire est mis en scène dans le cadre de la Trame verte et bleue, étape supplémentaire dans le processus de préservation du vivant. Concentrée notamment en région tropicale, la biodiversité est à la … 34D’un point de vue généalogique, la notion de « trame » s’est fortement inspirée de celle de « réseau écologique », qui acquiert une première reconnaissance juridique avec le Schéma des services collectifs des espaces naturels et ruraux inscrit en 1999 dans la loi d’orientation pour l’aménagement du territoire [Bonnin 2006]. Un schéma directeur qui tienne la route, qui soit mis en place avec tout le monde parce qu’il n’y a que les nuages qui s’arrêtent aux frontières. Ce changement de paradigme rompt ainsi avec la logique de mise en réserve, et ce au profit d’un élargissement des politiques à des territoires plus vastes incluant la nature « ordinaire » [Mougenot 2003]. Ceci en vue de prendre les mesures correctives nécessaires à la conservation in situ et ex situ de la biodiversité. La biodiversité est, toujours selon Olivier Godart, à apprécier au cas par cas, en fonction des pratiques locales et des spécificités culturelles. de ce module La protection de la biodiversité et des écosystèmes est vitale pour les zones destinées à la production agricole et bovine. Communication présentée au séminaire « Le lien social » (Nantes, Maison des sciences de l’Homme, 11-12 mai 1998). Paris, Éditions Tec & Doc. En d’autres termes, le choix, fait par la Région, de privilégier tel ou tel espace, tel ou tel type de milieu ou encore tel ou tel type d’espèce, correspondra-t-il aux préoccupations identifiées à un niveau plus local ? Cet appel concerne uniquement le domaine public et s’adresse exclusivement aux collectivités territoriales et aux associations, et ce dans le but d’inciter à lancer des « opérations exemplaires qui pourront ensuite être reproduites dans les programmations des territoires de la Région » (p. 5). Protéger l'environnement, c'est préserver la survie et l'avenir de l'humanité. Par ailleurs, l’émergence d’un nouveau paradigme fondé sur la diversité du vivant fait qu’on ne protège plus uniquement les espaces et espèces « remarquables », mais l’ensemble des gènes, espèces et écosystèmes, dans leur diversité et leurs interactions respectives. R.H. Kemp et C. Palmberg-Lerche. 1 Convention de Ramsar sur les zones humides, en 1971. De 13 % du territoire terrestre en 1996, on est passé à 8 % en 2007. En favorisant les échanges de gènes et d’espèces, ce dispositif peut aider en outre à lutter contre le changement climatique. 2Les avancées de l’écologie dans le courant des années 1980 marquent un double tournant dans les politiques de la nature. 0000014904 00000 n %PDF-1.4 %���� Le Canada a également sa stratégie de conservation de la biodiversité. S’affirmer en citoyen soucieux de la biodiversité et entretenir un jardin de manière durable ne demande pas de compétences particulières. Dans cette perspective, la conservation de la biodiversité n’est pas nécessairement une priorité : elle fait partie d’un ensemble qui s’attache à concilier des fonctions sociales et des fonctions économiques. 20La mise en place, par l’État français, de dispositifs participatifs à l’échelle des territoires représente une innovation par rapport à l’expertise écologique. Le premier concerne la marge de manœuvre dont disposeront les groupements de communes. Malgré la publication de rapports de plus en plus alarmants sur l’état de la biodiversité, la légitimité des politiques de conservation reste fragile, même dans le cas d’outils de conservation anciens et renommés, tels que les parcs nationaux qui ont été contestés et dont … On y pige que dalle. 0000090970 00000 n 0000050688 00000 n À titre d’exemples, citons la décision du Conseil de l’Europe, en 1995, de favoriser la « connectivité » entre les sites grâce à un réseau écologique paneuropéen ainsi que l’engagement, pris par les chefs d’État de l’Union européenne et d’autres pays lors du Sommet mondial sur le développement durable à Johannesburg en 2002, de réduire de manière significative l’érosion de la biodiversité d’ici 2010. Le développement des politiques de conservation de la biodiversité assigne aux espaces ruraux et urbains une fonction de préservation des ressources naturelles qui conduit à un redécoupage du territoire. 0000002540 00000 n Vers la constitution de nouveaux territoires ? Pour certains acteurs jusqu’alors non impliqués, comme les naturalistes ou les experts environnementaux, ces espaces peuvent même constituer de nouveaux territoires. Le terme "biodiversité" vient de la contraction de l'expression anglaise "biological diversity", c'est à dire "diversité biologique". 0000007184 00000 n Conservation des ressources génétiques des écosystèmes forestiers. Paris, Éditions de la MSH/ INRA. Les auteurs sont respectivement consultant en foresterie tropicale, 12 Westview Road, Warlingham, Surrey CR6 9JD, Royaume-Uni; et Chef de la Sous-Division de la mise en valeur des ressources forestières, Division des ressources forestières, FAO, Rome. Ce qui revient à mettre les connaissances scientifiques à l’épreuve des pratiques et des réalités locales, et se traduit par la création d’espaces délibératifs (comités de pilotage, groupes de travail, etc.) 16L’analyse du processus de désignation des sites, d’une part, et du travail d’élaboration des normes, d’autre part, nous conduit à mettre l’accent sur la dynamique de territorialisation de cette politique. Foucher, Karine et Raphaël Romi eds. Il s’agit de penser autrement les liens entre la ville et la nature et, dans le même temps, de faire émerger de nouvelles formes de sociabilité. 2006], en particulier lorsque sont impliqués plusieurs dizaines de communes et plusieurs centaines d’acteurs. Ces espaces, susceptibles de remplir la fonction de corridors écologiques, s’inscrivent dans des territoires déjà existants, plus ou moins fortement appropriés, et participent à leur reconfiguration à travers la définition de « bonnes pratiques » et la prise en compte d’objectifs nouveaux (paysagers ou de loisirs). Cette possibilité de négocier les périmètres a ainsi permis une reformulation du découpage des sites par les gestionnaires, exploitants et usagers de l’espace, et ce en fonction des enjeux locaux3. La directive européenne Habitats, adoptée en 1992, est, à cet égard, la principale disposition communautaire. 44La Trame verte et bleue vise à maîtriser l’urbanisation et le mitage de l’espace de sorte que les riverains puissent se réapproprier des pans de nature pour des usages autres que la construction (jardinage, promenade). Bonnin, Marie — 2006, « Les corridors, vecteurs d’un aménagement durable de l’espace favorable à la protection des espèces », Natures Sciences Sociétés 14 : 67-69. Elle vise la conservation des espaces naturels via la constitution d’un réseau de sites baptisé Natura 2000. À titre d’exemple, ce qui, pour la plupart des usagers d’un site de la région Nord-Pas-de-Calais, était assimilé jusque-là à une simple prairie ou une simple pâture devient, dans le jargon scientifique, une « pelouse calcaire » ou « pelouse calcicole », caractérisée par un cortège d’associations végétales présentant un certain nombre de caractéristiques. Paris, La Documentation française. 0000007930 00000 n Plus généralement, on peut s’interroger sur le caractère reproductible de ces projets « exemplaires », chaque « pays », chaque « communauté de communes » présentant des spécificités. Nous interrogerons les instruments politiques et cognitifs utilisés pour médiatiser les rapports des hommes à ces espaces et contribuer à la « fabrique » des territoires. De 2 à 4 périodes de cours en fonction des activités choisies. Selon les scientifiques, à ce rythme, un quart des espèces vivantes pourraient disparaître d’ici à 2050 . 0000003040 00000 n Il s’agit en quelque sorte de reconquérir les interstices et de tisser des liens entre des espaces disjoints et disparates, comme le suggère un responsable de Espaces naturels métropolitains, syndicat mixte de la région lilloise : 43Ce que j’appelle de mes vœux sur la Trame verte, ce qui est essentiel, c’est d’abord un travail de planification. Les espèces vivantes disparaissent au rythme de 1 % par an du fait des activités humaines. Di Méo, Guy — 1999, « Territoires et représentation, images ». Celle-ci consiste à éditer des textes législatifs et des directives tout en se dotant d’un cadre commun pour harmoniser et infléchir les politiques des États membres. Le choix de circonscrire les initiatives à certaines catégories d’acteurs et à certains types d’espaces n’est sans doute pas étranger aux vives tensions survenues dans la région lors de la mise en œuvre de la directive Habitats [Fortier 2007]. Consultable sur hhttp:// www. Quelle est la capacité de ces espaces à « faire territoire » et à s’adosser aux formes d’engagement des acteurs ? 10 gestes pour préserver la biodiversité. Les scientifiques du Conservatoire de Bailleul9 ont également élaboré, à cette occasion, un schéma régional d’orientation de la Trame verte et bleue, qui indique un certain nombre de lignes de force prenant en compte les enjeux existant sur les différents types de milieux (corridors fluviaux, zones humides, pelouses calcaires, etc.). Depuis l’élection de Donald Trump, les critiques de la conservation de la biodiversité telle qu’elle est réalisée jusqu’à maintenant ont gagné du terrain. 14C’est ce que nous allons examiner à présent en questionnant les découpages de l’espace induits par la directive Habitats en France. Toutefois, cette gestion durable des ressources naturelles, fondée sur des dispositifs participatifs locaux, redonne une certaine consistance à la question du « territoire », tout en se démarquant des conceptions mises en avant par les sociologues ruraux dans l’analyse des sociétés paysannes ou des collectivités rurales. Elle apparaît en France dans les années 1960 avec la création des parcs nationaux, des parcs naturels régionaux, des zones naturelles d’intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF), des réserves naturelles, qui constituent autant de zonages de l’espace et dont la particularité est de se situer aux marges des zones d’agriculture intensive. L’approche dynamique des écosystèmes consiste dès lors à envisager l’activité humaine comme une condition de la survie des espèces et non plus comme une entrave à leur développement. La viabilité de l’effort de conservation _____ 90 3.1.4. 1999 ; Alphandéry et Fortier 2001 ; Pinton et al. L’échelle la plus pertinente n’est-elle pas la commune, à l’image des Plans communaux de développement de la nature en Belgique [Mougenot 2003] ? Le modèle français de la décision publique, fondé sur une autorité centralisée qui articule rationnellement des fins et des moyens, est, depuis les années 1990, remis en cause : 11Le territoire, plus que l’appareil d’État, constitue désormais le lieu de définition des problèmes publics [Duran et Thoenig 1996 : 582]. Depuis son lancement en 1995, on tend à établir des réseaux écologiques nationaux, régionaux et transrégionaux [Mougenot et Melin 2000 ; Pinton et al. sadapt.inapg.inra.fr/ersa2007/papers/ 217.pdf. Preserving biodiversity: toward the formation of new territories?The development of policies for preserving biodiversity assign to rural and urban areas the function of conserving natural resources. Given this sustainable management of natural resources based on local participation, the question of the "territory" gains ground while steering clear of the conceptions advocated by rural sociologists analyzing peasant societies or rural organizations. 720 0 obj<> endobj xref 720 40 0000000016 00000 n Pinton, Florence, Pierre Alphandéry, Jean-Paul Billaud, Christian Deverre, Agnès Fortier et Ghislain Gesniaux — 2007, La construction du réseau Natura 2000 en France. On nous a remis ce document [présentant les différents types d’habitats et leurs caractéristiques] et une carte des sites sur laquelle étaient dessinées des patates. La prise en compte de ce cadre de définition est en effet essentielle, même si c’est à l’échelon territorial que se mettent en œuvre les actions publiques en faveur du vivant. Notre survie dépend de la protection de la nature, du climat et de la biodiversité. Elle n’exclut cependant pas une activité délibérative au sein des « scènes locales », qui revêt des formes variables selon les sites et les régions [Pinton et al. C’est à l’opérateur ou à son chargé de mission, responsable de la rédaction du DOCOB, qu’il revient de rassembler toutes les connaissances disponibles, y compris sur l’histoire et les usages du site, et de mobiliser les outils pour favoriser le dialogue entre les différentes parties. Dans le cours de la deuxième partie du XIXe siècle, certaines i… 0000002706 00000 n La conservation de la nature1 consiste en la protection des populations d'espèces animales et végétales, ainsi que la conservation de l'intégrité écologique de leurs habitats naturels ou de substitution (comme les haies, carrières, terrils, mares ou autres habitats façonnés par l'Homme). 0000096190 00000 n Selon les auteurs du rapport, l’atlas « constitue un socle à partir duquel un travail plus fin permettra de dégager des projets de territoires soucieux de concilier les impératifs de préservation des ressources naturelles et les besoins d’aménagement et de développement » [Hendoux 2004 : 46]. 0000006982 00000 n En préférant les qualités naturelles aux découpages fondés sur le cadastre ou les limites administratives, l’outil cartographique concourt à « fabriquer » du territoire. La production des normes de gestion au nom du vivant consiste dès lors à construire des relations d’interdépendance entre les activités humaines et les objets naturels. La première Stratégie québécoise sur la biodiversité (SQB) et son plan d'action 1996-2000 faisait suite à la ratification par le Québec, en 1992, de la Convention sur la biodiversité adoptée par plus de 100 pays au Sommet de la Terre la même année. En mettant l’accent sur la fonctionnalité des milieux naturels, il entend favoriser la circulation et le déplacement des gênes, des espèces animales et des espèces végétales. Celle-ci consiste à éditer des textes législatifs et des directives tout en se dotant d’un cadre commun pour harmoniser et infléchir les … Toutefois, l’appel à projet « Corridors biologiques boisés », lancé en 2008 par le Conseil régional Nord-Pas-de-Calais en partenariat avec la DIREN, nous donne déjà quelques éléments de réponse. 2007] et sur la mise en place de la Trame verte et bleue en région Nord-Pas-de-Calais, nous nous intéresserons à ces nouvelles entités spatiales. Ces procédures « se présentent sous la forme d’énoncés très généraux, dont le sens reste à produire par la délibération collective. Concilier conservation de la biodiversité et développement économique est un défi de taille que devront relever toutes les parties prenantes. 13Les interventions publiques, conduites au plus près des réalités du terrain, n’en demeurent pas moins largement tributaires des orientations définies à une échelle plus large : nationale, européenne, voire internationale. Rémy, Élisabeth, Pierre Alphandéry, Jean-Paul Billaud, Nathalie Bockel, Christian Deverre, Agnès Fortier, Bernard Kalaora, Nathalie Perrot et Florence Pinton — 1999, « La mise en directive de la nature. Promulguée quelques années après la directive Oiseaux de 1979 et la mise en œuvre de plusieurs conventions internationales1, cette directive se prolonge à travers une série de dispositions communautaires et internationales. 0000001883 00000 n La prise de conscience par la communauté scientifique de cette crise d'érosion massive de la biodiversité a suscité l'émergence d'une nouvelle discipline au début des années 1980, la biologie de la conservation. 0000032779 00000 n L’essentiel de leur contenu porte sur l’organisation de dispositifs territoriaux destinés à assurer des interactions cadrées, des modes de travail en commun et la formulation d’accords collectifs » [Lascoumes et Le Bourhis 1998 : 39-40]. Dans le prolongement de l’atlas régional, un guide détaille les enjeux à l’échelle territoriale. Barbault, Robert — 1997, Biodiversité. Godard, Olivier — 2004, « Les conditions d’une gestion économique de la biodiversité. 22Il s’agit de construire une représentation de la nature intégrant tel ou tel milieu qui, jusqu’alors, n’était pas pensé et qualifié comme tel. Cependant, on n'avait pas conscience à cette époque qu'une pollution puisse dégrader l'environnement de façon durable. 10 Rappelons à ce propos que la mise en place de la Trame verte est bleue s’effectue sur la base du volontariat. 1999 ; Alphandéry et Fortier 2001]. Lieux d’interactions et d’élaboration de normes, ces « scènes locales » nous semblent idéales pour observer la manière dont les acteurs se saisissent de ce nouvel enjeu qu’est la biodiversité et tentent de définir un autre mode du « vivre ensemble ». 0000004966 00000 n C’est d’ailleurs contre ce monopole que le ministère de l’Environnement a réagi, après la crise de 1996, en redéfinissant une procédure fondée sur la concertation, qui intégrait des acteurs dotés d’autres compétences et légitimités (socioprofessionnels, élus locaux). Un Parc de la Deûle qui s’arrêterait aux frontières de l’arrondissement de Lille ou, pire encore, comme aujourd’hui, aux frontières de la communauté urbaine... Allez expliquer ça au crapaud calamite : il aura du mal à comprendre. — 2007, « Connectivité écologique et gouvernance territoriale ». L'Association Marocaine pour l’Ecotourisme et la Protection de la Nature (AMEPN) a organisé, les 13 et 14 février 2021 à Ifrane, un atelier d’information, de formation et de partage d’expérience sur le rôle de la recherche scientifique dans le domaine de conservation et de valorisation de la Quand vous êtes dans une concentration urbaine aussi forte que la zone métropolitaine, la seule manière de gérer les conflits, de gérer les usages, c’est la surface. En outre, il n’existe pas d’indicateurs de l’état de la biodiversité comparables à l’équivalent CO2. &W���}��Oפ�_7KX[yX���E��.6���m=� �F��fj��qPLre�s(:��3;nm�cƖ.6��d��a����3I��R��WOlt=�"�|Q��w��)��'�r�F.�38ht��3���F��9F9���֙m�2���ɬ�W�m���r����%�3�J��i�\���)����������E���Y���ʙY7�Y���ذ���2ڇ\�w�$. 0000104340 00000 n Par exemple, les forêts tropicales qui ne constituent que 7% de surface émergée, représentent 50% de la biodiversité faunistique et floristique de la Terre. Burel, Françoise et Jacques Baudry — 2005, Écologie du paysage. L’action internationale ne recourt pas uniquement à la coercition mais passe par la diffusion d’idées et de normes qui orientent les choix des décideurs [Lascoumes 2008]. 0000010604 00000 n 5 Si l’article 10 de la directive Habitats met l’accent sur la nécessité de désigner un nombre suffisant d’habitats et d’habitats d’espèces pour garantir un état de conservation favorable sur l’ensemble des aires de répartition, les sites qui constituent le réseau Natura 2000 ne sont généralement pas contigus et, dans nombre de régions, la cohérence écologique et spatiale n’a pas été prise en compte (Commission européenne, Lettre d’information Natura 2000 no 22, juin 2007). 0000008786 00000 n 0000005913 00000 n 3 Notons que ce changement de procédure s’est traduit par une réduction sensible de la superficie, inégale selon les régions. C’est depuis le Sommet de Rio de 1992 que la préservation de la biodiversité est reconnue comme une préoccupation commune à l’ensemble de l’humanité, et ce en raison des risques de dégradation irréversible des écosystèmes, largement imputable à l’activité humaine. 2007]. Et là, les gens se sont aperçu qu’on avait donné leurs terrains, leur exploitation, leurs bois, sans leur demander leur avis [...] Les documents sont écrits en langage scientifique. C’est le ministère de l’Environnement qui enjoint aux différents protagonistes de débattre collectivement en vue de satisfaire aux exigences européennes et internationales de sauvegarde de la biodiversité. Convention de Berne sur la conservation des es ; 8 La mobilisation internationale en faveur de la biodiversité s’accompagne d’une européanisation des politiques de la nature. Un système de gestion agricole qui respecte les exigences de la Norme 2017 permet de : mettre en œuvredes mesures pour la conservation des écosystèmes et de la biodiversité ; Il est significatif que les premières initiatives françaises en ce sens aient été prises dans des régions très urbanisées, comme le Nord-Pas-de-Calais, l’le-de-France, l’Alsace ou la région Rhône-Alpes. Malgré la publication de rapports de plus en plus alarmants sur l’état de la biodiversité, la légitimité des politiques de conservation reste fragile, même dans le cas d’outils de conservation anciens et renommés, tels que les parcs nationaux qui ont été contestés et dont les promoteurs doivent régulièrement justifier l’existence. 2007]. This leads to redesigning local territorial units. Mais il n’y a pas que la faune et la flore : il y a aussi les hommes. Quelle est leur capacité à établir de nouveaux liens ou à formaliser différemment les liens qu’ils entretiennent avec les autres usagers du site, y compris les porte-parole des objets naturels ? Conclusion #3. — 2007, « A new approach to wildlife management in France. Afin de guider la mise sur pied d’une approche à l’échelle du paysage de la conservation de la biodiversité en Ontario, le ministère a fixé deux objectifs qui cadrent avec le mandat global du ministère. Elle permettrait alors de porter un autre regard sur le territoire et serait le moyen, pour certaines collectivités locales, d’élaborer, à partir de ce dernier, un récit commun contribuant à redonner des perspectives collectives à des collectivités qui en sont de plus en plus dépourvues. The system for creating the Natura 2000 in France », Sociologia ruralis 41 (3) : 311-328. Affirmant que la conservation de la diversité biologique est une préoccupation commune à 1'humanité, i Réaffirmant que les Etats ont des droits souverains sur ieurs ressources biologiques, Réaffirmant également que les Etats sont responsables de la conservation de leur diversité biologique et de l'utilisation durable de 0000132588 00000 n Il n’empêche que cette élaboration concertée des mesures de gestion aura permis de mettre autour de la table des acteurs qui n’avaient pas l’habitude de se rencontrer. Nous interrogerons également les processus d’appropriation de ces territoires à travers les formes d’engagement des différents acteurs, processus qui constituent une autre manière de « faire territoire » [Alphandéry et Bergues 2004]. Thomas Lovejoy, spécialiste de l'Amazonie reprend l'expression "biological diversity" en 1980 mais la contraction "biodiversity" sera inventée par Wal… Outre qu’elle est souvent perçue comme un facteur d’optimisation des résultats, la « gouvernance territoriale » est aussi, pour ses promoteurs, le moyen de faire accepter plus facilement les mesures adoptées. Marseille, Presses universitaires d’Aix-Marseille. Le plus dur est de changer sa façon de concevoir et de percevoir son jardin et les espaces verts. Ceci en vue de prendre les mesures correctives nécessaires à la conservation in situ et ex situ de la biodiversité. Dans ces zones de forte pression foncière, la mise en place d’une structure réticulaire concerne en priorité les espaces de discontinuité : no man’s land entre deux quartiers, deux plans locaux d’urbanisme, ou encore coupures induites par des friches industrielles ou des secteurs en déshérence. Alphandéry, Pierre et Agnès Fortier — 2001, « Can a territorial policy be based on science alone ? trailer <<8c84a9d83c9011da8060000d93c195a4>]>> startxref 0 %%EOF 722 0 obj<>stream ainsi que toutes les relations et interactions qui existent, d’une part, entre les organismes vivants eux-mêmes, d’autre part, entre ces organismes et leurs milieux de vie. 4Peut-on, dès lors, parler de nouveaux territoires au sens où s’élabore un type de lien social qui met en jeu l’interdépendance des acteurs et des objets naturels ? 0000139036 00000 n C’est tourner autour des canaux. ¾Stratégie Nationale de Gestion Durable de la Biodiversité (SNGDB) ¾Fondation pour les Aires Protégées et la Biodiversité ¾Système REDD+ (en cours de préparation) ¾Plans et stratégies de conservation de quelques groupes taxonomiques de la faune sauvage ¾Intégration sectorielle des considérations sur la diversité biologique ¾… Lascoumes, Pierre — 2008, « Les politiques environnementales », in O. Borraz et V. Guiraudon eds., Politiques publiques. La pollution systématique (au sens de régulière) était connue dès la fin du XIXe siècle ; le smog londonien est typique de cette période. Actuellement, sur les 87 967 espèces étudiées par l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), 25 062 espèces sont menacées d’extinction. 1999 ; Pinton et al. La protection et la réhabilitation des écosystèmes particuliers, en raison de la richesse de leur biodiversité ou de tout autre intérêt environnemental ou humain (protection d’espèces particulières, des sources de produits non ligneux, lutte contre l'érosion ou la désertification, zone de captage d'eau, etc.) De la bactérie à la baleine, de la pâquerette au baobab, du désert à la forêt tropicale, tout est biodiversité. Au cours de cette évolution, cinq épisodes d'extinction massive ont pu être identifiés. L’objectif est d’assurer une continuité écologique entre les milieux naturels, en particulier entre les différents sites identifiés au titre de la directive Habitats, et ce au moyen de corridors5. La restauration d’un tel maillage est censée refléter cette diversité : à côté des trames écologiques « haut de gamme » devraient exister des formes hybrides mêlant trames vertes et trames paysagères, avant tout esthétiques. Elles apparaissaient comme des lieux où le groupe social, à dominante paysanne, était cimenté par des valeurs communes et s’identifiait pleinement à son espace. Convention de Berne sur la conservation des espèces sauvages, et Convention de Bonn sur les oiseaux migrateurs, en 1979. 9Si l’action publique tend à s’internationaliser et à s’européaniser, c’est à l’échelle régionale et locale qu’elle se concrétise. La biodiversité est la variété de la vie sur la Terre. En ce sens, l’imbrication du local et du global confère au local un statut particulier que l’on peut qualifier de « local délocalisé ». 47Pour Mendras, les sociétés paysannes étaient organisées en collectivités de petite taille et vivant dans une relative autarcie démographique, économique et culturelle. C’est la question à laquelle nous allons tenter de répondre en nous appuyant sur le projet de Trame verte et bleue. La lutte contre l’érosion de la biodiversité ne se contente plus de protéger des sites particulièrement riches et de prévoir, pour chacun d’eux, des mesures de gestion appropriées ; elle met en avant la nécessité de restaurer des connexions endommagées par la pression anthropique (développement des transports, intensification de l’agriculture et des usages du sol, urbanisation non maîtrisée).